Ces contraintes rencontrées par les entrepreneurs artisanaux gabonais…. qu’ils ne disent pas.

Coucou mes pépites,

Vous direz peut-être que je suis inspirée à parler des produits gabonais, mais c’est un peu le sujet d’actualité. Comment allez-vous sinon ? Alors, avant d’entrer dans le nerf de la guerre, je tiens à définir et à mettre en évidence deux ou trois petites expressions qui pousse la plupart à crier au scandale sur les prix des produits locaux.

Production industrielle / Production artisanale : Vous l’avez compris, les moyens mis en place par une multinationale ne seront jamais les mêmes que ceux mobilisé par un citoyen lambda. Par exemple, les jus produits par Sigalli seront toujours moins chers que les jus produits par Sakura la Reine des Saveurs. Primo, parce qu’ils n’ont pas le même capital technique ( machine, main d’oeuvre, etc). Secundo, parce qu’ils ne dépensent pas les mêmes sommes pour la matière première.

Normalement, mon article aurait pu s’arrêter là, mais je pense que je vais aller plus loin. Alors, prêts à me suivre ? C’est parti.

1- Subvention quasi inexistante de l’état sur les TPE et PME

Et si nous revenions à nos cours de 2nde ou de Terminale en économie, ça vous dit ? Qui a déjà entendu parler de subvention de l’état pour la régularisation des prix sur le marché en faveur des produits locaux ?

Pour les incultes, une subvention est une aide financière réelle, qui n’est ni un prêt ni une avance de trésorerie, accordée par l’Etat, une collectivité territoriale ou un organisme privé pour financer ou favoriser le développement d’une activité d’intérêt général ou, à titre de secours, pour subvenir à un cas pressant. Elle est versée à titre d’aide publique à une personne privée, physique, morale (association) ou à une collectivité territoriale (définition de la Toupie). En gros, l’Etat accorde une subvention pour aider les entreprises dans les charges liées à la production, afin que leurs produits soient vendues à bas prix sur le marché sans pour autant qu’ils ne perdent leur bénéfice. Et cela, au détriment des prix des marques étrangères. Par exemple, si un pot de confiture importé coûte 4.000 fcfa, les Petits Pots de l’Ogooue devraient coûtés 3.200 fcfa. Ainsi, cette politique des prix pousseraient les consommateurs à la recherche d’économie à acheter plus de produits locaux et consommer « made in Gabon« . Vous me suivez un peu ? Dans des pays comme l’Afrique du Sud, le Bénin et en Europe bien évidemment, cette politique est plus ou moins respectée.

2- Les emballages coûtent excessivement chers !

On le sait, le gabonais est exigeant et ce n’est pas pour me déplaire ! Au contraire, cela pousse les producteurs artisanaux à se dépasser et à mettre du bon sur le marché national. Malheureusement, le packaging, la beauté du produit à un coût et cela n’est pas en faveur des producteurs.

Depuis le primaire, on nous a appris cette formule simple Prix de vente : prix d’achat HT + frais. Ce qui revient à dire que si je dois vendre un produit qui m’a coûté 100 francs en matières premières + 125 francs en transformation + 100 francs en emballage + 150 francs de bénéfice, je vendrai mon produit à 475 francs cfa. Et parfois, le produit concurrent étranger est à 325 francs cfa, cassant ainsi la probabilité d’achat de mon produit par un consommateur moyen. Si les emballages coûtaient moins chers, peut-être les produits locaux auraient vraiment de quoi concurrencer les marques importées.

3- Certains producteurs ne connaissent pas la puissance du digital dans la communication

 » Communiquez! « 

Vous ne pouvez pas vouloir vendre et rester cloîtrer dans votre zone et attendre que les clients tombent du ciel. C’est vrai que tout le monde n’est pas à l’aise avec les nouvelles technologies, mais apprenez à vous faire aider. Bien que ce ne soit pas aisé de tout de suite engager un community manager, un infographiste ou contacter une agence de communication, faites vous former ou aider par des « petits aguerris » du digital de votre famille.

Ne venez pas dire après « Les gabonais n’aiment pas les gabonais. Depuis que mon produit est sorti, personne n’achète ». A fam, si on ne sait pas que ça existe, on achète de quel côté ? Dites nous que vous exister, vous seriez surpris de voir à quel point vos concitoyens achèteront votre marque.

En définitive, avant de tomber sur les consommateurs, chers producteurs, nous n’achèterons pas si nous ne trouvons pas que votre produit est bon ! Nous dépensons notre argent, alors nous voulons de la qualité. Nous voulons bien vous soutenir, mais faites bien votre travail.

C’est bon non ? Bon, qui m’offre un bon petit produit Made in Gabon pour me féliciter de cet article ?