La dépression, ce parasite émotionnel que l’on néglige en Afrique noire

Nous revoilà ! Bonjour ou bonsoir, cela dépendra de l’heure à laquelle vous lirez cet article.

Comme le titre vous l’indique, on va parler d’un sujet sensible mais qui vaut la peine d’être traité. Pour certains, ça peut être un « goumin », pour d’autres un « burnout professionnel » et il existe la catégorie de ceux qui sont oppressés par leur environnement. Quoi qu’il en soit, la dépression existe. Contrairement à ce que l’on se dit, être dépressif ce n’est pas être faible, c’est au contraire la preuve que notre mental a des limites. N’ayez pas honte de dire lorsque vous êtes excédé, exacerbé, à bout de souffle et même épuisé mentalement : vous avez le droit de l’être.

En écrivant ce texte,

  • Je repense à ces personnes dont on se moque sur les réseaux sociaux parce qu’elles ont été largués et qui sont obligés de vivre avec la blessure de la rupture et les moqueries des internautes ;
  • Je repense également à toutes ces personnes qui pour joindre les fins de mois doivent avoir un emploi, une activité en freelance, participent à des « tontines », subviennent aux besoins de leurs familles (qui sont souvent ingrats en retour) mais doivent assumer les railleries de leur entourage car ils ne sont pas « On fleek » au bureau ;
  • Je repense à toutes ces filles qui n’ont pas été graciés de formes voluptueuses et ont eu (si je puis le dire ainsi) la maladresse d’être noire. Elles sont le sujet de moquerie et sont traités de « honte » pour la race noire ;
  • Je repense à ces garçons qui n’arrivent pas à s’insérer dans la société parce qu’ils n’ont pas assez de signe extérieur de richesses et qui ont du mal à garder une relation à cause du monde superficiel dans lequel on vit ;
  • Je repense à ces personnes qui ont perdu trop tôt les piliers de leur vie. Père, mère ou même tuteur et qui doivent vivre avec l’absence pesante de ces derniers.

Toutes ces personnes ont quelque chose en commun : ELLES SONT BLESSEES DANS LEUR AME.

La dépression n’a pas de nationalité, pas de couleur et encore moins une préférence pour l’Occident. La dépression est réelle et cessons de nous moquer des personnes qui n’affrontent pas les mêmes réalités que nous.

Aude Sharys

Quelques signes révélateurs de dépression…

Pour aiguiser votre culture générale, voici quelques signes qui prouvent que vous êtes dépressifs/ que vous allez bientôt le devenir :

  • L’humeur dépressive: Il s’agit d’un sentiment de tristesse ou de vide présent presque tous les jours et toute la journée. Vous remarquerez souvent que la personne a du mal à rester figé sur vous, elle est souvent perdue dans les nuages et excessivement pensive ;

  • Diminution de l’intérêt : Il s’agit d’un désintérêt marqué pour la quasi-totalité des activités et en conséquence une absence de plaisir pour des activités qui étaient agréables pour la personne avant l’épisode dépressif. Les personnes dépressives ont tendance à aimer la solitude. Elles éviteront les activités de groupe lucratives.

  • Evolution du poids : Les troubles alimentaires liés à la dépression sont caractérisé par une perte de poids significative en l’absence de régime ou au contraire une prise de poids importante. La perte de poids vient d’un manque d’appétit en lien avec le manque d’intérêt général de la personne.

  • Troubles du sommeil : Dans le cas de l’insomnie, il s’agit d’une difficulté à trouver le sommeil en début de nuit. Malgré sa fatigue importante, la personne dépressive éprouve des difficultés d’endormissement car elle a tendance à penser à de nombreuses choses à cette période. Elle peut d’ailleurs se réveiller plusieurs fois par nuit et durant des temps relativement long avant le retour à l’endormissement. Ces coupures dans le sommeil amoindrissent les qualités récupératrices du sommeil.

  • Evolution de comportement psychomoteur : Les personnes atteintes de troubles dépressifs ont des gestes lents, un débit de parole lent. Cette lenteur peut également atteindre certaines fonctions biologiques comme la digestion.
  • Fatigue : Du fait que la personne ne ressente plus de plaisir pour une quelconque activité, elle est tout le temps fatigué, parce qu’il faut le dire TOUT l’exaspère.

  • Sentiment de dévalorisation : la personne ressent un sentiment excessif de dévalorisation de sa personne et/ou éventuellement un sentiment de culpabilité importante qui est le plus souvent en dehors de toute réalité.

Qui contacter en cas de dépression

Si quelqu’un proche de vous présente ces signes, vous pouvez vous rapprochez d’elle et essayer de discuter. Sinon, voici quelques informations sur les cabinets de psychologues au Gabon :

  • Cabinet Lammers : BP 257, Port-Gentil / Numéro : +24107599707
  • Cabinet Lecuyer : Derrière immeuble Air France, Libreville/ Numéro : +24101723842
  • Jade Precheur : Charbonnages – près du Lycée Blaise Pascal BP 5840, Libreville / Numéro : +241074151165

Le mal est réel. Cela ne sert à rien de se replier, favoriser la discussion avec des proches ou même un parent. Apprenez à parler de ce qui vous tient à cœur, ayez un confident.

Tenez la bise en espérant que certains de mes textes vous arrachent des sourires quelques fois. Bientôt, j’inviterai certains des abonnés de la page : ceux qui auront les badges de super fans. Je vous aime.