« Mami Wata, le mystère d’Iveza », la série polar fantastique qui fait renouer le gabonais avec le petit écran

Coucou les meilleurs lecteurs du monde mondial !

Comment allez-vous ? Moi, je suis encore plongée dans un questionnement sans fond depuis le sixième (6e) épisode de Mami Wata, le mystère d’Iveza. Le rendez-vous de tous les lundis sur Canal + Première à 20h30 de tous les gabonais. En famille, entre amis ou plaisir solitaire, je crois qu’après Heinrick Bokoko et Victor Moundounga, Mami Wata a réussi à réconcilier le gabonais et la télévision .

Connaissez-vous la série culte ? Si non, je vais vous planter le décor sans pour autant vous spoiler. Vous me faites confiance ? Alors, on commence !

Une œuvre polar-fantastique sortie des traditions africaines

Image de Mami Wata tirée de la série originale

Lors des différentes interviews de la réalisatrice Samatha Biffot, la question redondante était celle de savoir pourquoi avoir pris le mythe de Mami Wata comme thème principal de la série. Elle répondit que Mami Wata était une légende traditionnelle en Afrique : au Benin, au Gabon, au Congo et dans plusieurs autres contrées africaines. Hormis le fait de vouloir présenter différemment la tradition, c’était d’africaniser le contenu et de faire en sorte que la diffusion dépasse les frontières du Gabon. Mami Wata, c’est huit (8) épisodes de 52 minutes pleins de rebondissements, de fausses pistes, de secrets de famille, de mysticisme mais surtout de gabonitudes.

Une excellente initiative, dont le rendu plaît énormément et est récompensée aujourd’hui de deux prix, notamment le Fespaco à Ouagadougou ( Burkina Faso) et le prix de la meilleure série lors de la 27e édition du Festival du film africain « Écrans noirs » de Yaoundé (Cameroun).

Après le mythe de Mami Wata… les réalités du Gabon

Jean Claude Mpaka dans le rôle de Telesfore Aworet

La touche que tout le monde apprécie est bien évidemment, le Gabon sans filtres. Que ce soit dans la beauté des paysages ou dans le comportement « rocambolesque » des gabonais, on a de quoi se mirer réellement dans la série. Petit clin d’œil à Sobraga pour les trois (3) djinos à 1000 fcfa et 250 fcfa de monnaie, on n’oublie pas le code promo Oliwina chez le boutiquier du Cap ????

Les thèmes tels que la corruption des officiers par les politiques y sont bien représentées ( je m’arrête ici pour que mon blog continue de vivre ????). Aussi, le sujet des grossesse précoce est un sujet que j’ai particulièrement apprécié. Le fait de mettre en scène une grossesse précoce à l’ère où les jeunes mères enceintes pullulent seraient une interpellation aux autorités et organismes locaux pour sensibiliser sur la sexualité dans les écoles et lycées. Entre autres, le viol dans la tradition africaine qui reste un sujet tabou est également bien présenté. En Afrique, on a souvent tendance à emprisonner la victime, quitte à la faire taire pour ne pas porter la honte sur la famille ou dans le cas d’espèce, éviter d’entacher la carrière politique de ses parents.

Il y’a une diversité de thèmes abordés que je ne pourrais défendre, mais que chacun de vous pourrait mettre en commentaire pour continuer le débat. Mais le plus important dans ses réalités restent évidemment la place de la spiritualité dans notre quotidien. Tout comme l’industrie cinématographique nigerianne ou ghanéenne, par le canal de Mami Wata, la réalisatrice souhaite mettre en avant la base de nos cultures. Au travers des danses et rites myenes, des chansons atypiques, le décor est planté tel qu’on se croirait dans une cérémonie de Ndjembe ou de Bwiti.

Canal + Original, le nouveau Netflix avec des productions plus locales

Apès la production des séries telles que « Hantés » ou «  Sakho & Mangane  » et « Cacao« , Canal + Original produit sa dixième (10e) série africaine depuis le lancement du label. A l’instar de Netflix qui est devenue une usine cinématographique de diffusion mais aussi de production, Canal + Original veut avoir ses propres productions et cette fois-ci en incluant les génies africains qui n’ont pas forcément les moyens de réaliser les projets qu’ils veulent. Mami Wata est la première série gabonaise réalisée par Samantha Biffot et produite par CANAL + Original. Une fierté pour le vert jaune bleu mais surtout les prémices d’une longue lignée de productions.

Pour toutes les personnes qui n’ont pas encore suivi Mami Wata, étant à l’étranger ou endormi lors des diffusions, vous avez la possibilité de regarder la rediffusion sur My Canal. Pas besoin de me dire merci, c’est gratuit ????

Le tour est fait et c’est le moment d’écrire en commentaire vos impressions sur la série, mais aussi sur l’article. N’oubliez pas de mettre votre avis aussi avec les emojis placés sous l’article.

Alors, qui est prêt pour regarder les deux derniers épisodes Lundi prochain sur Canal + Première à 20h30 ? PAO est où ? Franck est-il vraiment au Cameroun ?

En attendant, tenez la bise ????