« J’ai été éduquée pour avoir des valeurs… pas pour devenir une épouse »

Coucou les plus fidèles lecteurs,

Alors, il y’a quelques jours, j’ai entendu une phrase qui m’a retourné et qui depuis n’est toujours pas passée. L’histoire se passe lors d’une cérémonie familiale, une cousine qui faisait le service, s’est fait envoyée. En allant à la cuisine prendre un verre pour un oncle, elle a oublié de l’essuyer : il sortait du lavage. J’ai été outrée lorsqu’il lui a dit ouvertement « Ta mère ne t’a pas éduqué à aller en mariage ? Comment tu peux faire ça ? De toute façon, je ne mangerai même pas ta dot, on reviendra te rendre« . Sur le coup, j’ai voulu rétorqué, mais cela n’aurait servi qu’a mettre l’étiquette de la fille moderne et impolie au regard des ainés. Alors, j’ai pris mon mal en patience et j’ai décidé de venir faire valoir mon opinion sur mon blog ! Moi-même je paie mon hébergement, donc personne ne viendra me dire que je n’ai pas le droit de m’exprimer.

Personnellement, cette phrase, je l’ai entendu des milliers de fois, que ce soit envers ma propre personne et même dans la rue. Et je viendrai alors vous posez certaines interrogations: La femme a-t-elle pour but ultime de sa marier ? Vient-elle au monde pour simplement courir derrière une bague et un foyer ? Vous avez la possibilité de laisser vos commentaires après avoir fini de lire l’article.

Les traditions africaines et le mariage pour la jeune fille

« Tu te maries quand ? » « Tu as déjà 25 ans et tu n’as pas encore de copain ? tu risques de finir vieille fille ! » Laquelle de vous n’a jamais écouté ces phrases ? La femme est sujette à une pression sans conteste de la part de son entourage immédiat. Je dirai même une oppression de la part de sa propre famille. Cette pression poussant la plupart des femmes à se perdre dans les bras du premier venu et qui par une union rapide détruisent leur propre vie.

Dans nos mœurs, et même au sein de la société, il y’a un niveau de considération que l’on atteint qu’avec une bague au doigt. Sœurs, collègues et même amis, ne vous estiment que lorsque vous portez ce symbole de « responsabilité » sur l’annulaire gauche. Lorsqu’une fille vit encore chez ses parents, à 25 ans, ce sont des questions intempestives qui rythment le quotidien. Lorsque ce ne sont pas des pamphlets, ce sont des comparaisons aux enfants de X ou Y qui sont le sujet de conversation dans les maisons. Si l’on pousse le bouchon un peu plus loin, mon oncle n’avait pas totalement tort dans la formulation de sa phrase : LES MAMANS AFRICAINES EDUQUENT LEURS FILLES POUR ALLER EN MARIAGE. Une femme doit servir la table comme ça, une femme ne doit pas dire qu’elle a faim, une femme doit et doit… alors que jamais on ne donne d’éducation liée à la vie de couple aux hommes en grandissant. Au contraire, on les pervertit, les forge à déshonorer le sexe féminin, à légiférer la tromperie et l’adultère. Par contre, la femme doit apprendre à supporter, à pardonner et ne jamais se plaindre. Ainsi donc, la jeune fille africaine subit une pression constante, qui la pousse au final à ne pas se trouver « accomplie » si elle n’est pas encore mariée. Peu importe qui sera son mari, mais l’important est que son statut marital soit épouse de. Au pire, une jeune fille qui refuse de se plier à cela se trouve rejetée, exemple du mauvais côté du modernisme, de féministe ou de « fille sexuellement frustrée« . Sans s’en rendre compte, le mariage est devenu une finalité, un objectif terminal de vie d’une femme. Et cela est déplorable.

Ma mère m’a enseigné des valeurs humaines pour m’épanouir et créer mon propre bonheur…

Pourquoi j’accentue le texte sur ma maman ? J’ai grandi avec mon père et ma mère, mariés légalement. Mais, si je parle sincèrement de ce que mon père m’a appris, je finirai en grosse féministe qui peut se débrouiller seule dans la vie. Car, lorsque j’ai fait mes premiers pas au collège, il m’a dit ceci :

« Tant que je suis en vie, tu peux compter sur moi ou sur ta mère. Ne demande jamais à quelqu’un d’autre. Fais le jusqu’à ce que tu puisses te prendre en charge toute seule« 

Allogo Mbele Jean Pierre

Ma mère m’a appris à dire bonjour, aurevoir, merci et bon appetit. Des petites règles de politesse qui ont aujourd’hui disparu du vocabulaire du plus grand nombre. Alors que c’est là même l’essence de l’éducation. Elle m’a également appris à aider les personnes dans le besoin. Je suis rarement insensible aux problèmes de mon entourage immédiat… ou pas. Je sais partager un parapluie avec des inconnus, je sais payer le taxi des plus petits que moi, je sais faire des cadeaux à mes proches. Après, elle m’a appris à ne jamais garder de la rancune envers les autres. Ma mère est colérique, mais ses colères ne durent jamais. C’est de là que j’ai appris à passer sur certaines situations et à ne pas vivre captive de mes émotions négatives.

A chacune de nous, on a appris de belles choses. Ranger ses affaires, préparer le repas de midi, dresser une table,etc… le but premier de tout ceci n’était pas de satisfaire un homme, mais s’épanouir en tant qu’être humain. Je ne suis pas rangée pour plaire à un homme, je le suis pour mon bien-être. Je ne suis pas belle pour attirer l’attention, j’aime l’effet d’être fraîche et de dire ouais c’est moi dans le miroir. C’est vrai que se marier est une magnifique chose, mais toutes ces choses apprises tout au long de notre croissance, ont été apprises pour nous d’abord. Apprenons à nous épanouir premièrement et de toute façon, si une femme ne trouve ses repères qu’en son homme, elle finira dépendante affective et brisée si cet homme est mauvais. Bref, soyez polie, belle, propre… pour vous !